Né en 1972, la même année que le jeu d’arcade Pong, j’ai connu la grande époque de l’arcade et l’âge d’or des machines familiales 8 et 16bits. Voici un résumé de ce qu’on appelait il n’y a pas encore si longtemps 3615 My Life. RETOUR AU DEBUT

En matière de jeu le PC m’avait toujours paru à la ramasse par rapport aux micros 16-bits voir même aux micro-ordinateurs 8-bits qui les avaient précédés. Et je ne parle pas des consoles de jeu évidement spécialisées dans le domaine. Le seul PC "ludique" que j’avais croisé jusqu’ici était un Amstrad PC-1640 que possédait le frère de ma petite copine de l’époque. Clairement je trouvais bien plus d’attraits à mon amoureuse et à mon Atari qu’à cette machine austère.

Cependant, au fil des années les PC progressaient et leur évolutivité grâce à leur conception modulaire faisait partie de leur force. Parce que l'IBM PC était basé sur des circuits intégrés relativement standard, les clones à moindre coûts se sont répandus rapidement.

Dès 1996, je constatai que l’informatique que j’avais connue était révolue. Finie l’époque héroïque, le foisonnement des machines et des systèmes exotiques. Dorénavant, tous les PC avaient le même aspect sans âme. L’avantage, bien sûr, était une compatibilité accrue entre tous les micro-ordinateurs.

Néanmoins persistait l’esprit de bidouille avec le trifouillage du BIOS et l’overclocking pour essayer de tirer les meilleures performances possibles de sa machine. Je suis rapidement devenu un spécialiste des fichiers batchs, des AUTOEXEC.BAT et autres CONFIG.SYS que l’on devait modifier à bon escient pour pouvoir lancer tel ou tel jeu.

écran BIOS

Windows 95 apportait enfin une interface graphique digne de ce nom au PC. Cependant ce système d’exploitation était loin d’être abouti et souffrait de nombreuses imperfections et instabilités. Windows 98 améliorera les choses un peu plus tard sans s’affranchir de DOS, le système en ligne de commande qui restait sous-jacent.

Amstrad PC 1640

Amstrad PC 1640 et quelques consoles

 

Windows 95 & 98

MS-DOS, Windows 95 et 98

Autoexec

Un fichier Autoexec.bat

 

 

 

Plongée dans le monde du PC


 

 

 

 

 

J’ai peu joué sur PC, hormis à quelques jeux d’aventure comme Day of the Tentacle.
Je me souviens néanmoins avoir pratiqué Prince of Persia, Alone in the Dark, Age of Empires, et le très esthétique jeu de golf Links.

 

 

 

 

 

 

 

 

The 7th Guest

À sa sortie, The 7th Guest est l'un des premiers jeux PC exploitant vraiment les possibilités de stockage du CD-ROM. Il est considéré comme le premier titre justifiant réellement l'acquisition de ce type de support.
Je n'ai pas joué à ce "cluedo" à l'époque mais je me souviens l'avoir vu en démonstration à Fnac à sa sortie et d'avoir été impressionnépar ses magnifiques "images de synthèse".

 

 

 

The 7th Guest

 

Wing Commander

Wing Commander a largement amélioré les jeux de combats spatiaux. Ses graphismes, son ambiance sonore et son scénario nous immergeaient dans un univers à la Star Wars. Sa réalisation soignée en a fait un classique inoubliable. Il faut dire qu’en 1990, on pensait que le PC ne serait jamais capable de gérer la vitesse d’un tel jeu d’action. Ces effets 3D de sprites furent un choc.

 

 

 

Wing Commander

 

Doom

ID Software avait déjà fait fort avec Wolfenstein 3D, mais avec Doom, c'est tout simplement un standard qui a été créé. Tous les titres du genre qui feront intervenir une vue subjective dans un univers 3D seront ensuite appelés des doom-like. A cette époque, tous les PC de toutes les salles informatiques étudiantes avaient une copie de ce jeu, et tout le monde y jouait en réseau. C’est à ce moment que je me suis rendu compte que j’étais incompatible avec ce style de jeu. Cette 3D endiablée me provoquait des nausées au bout de 10 minutes de jeu, une histoire d’oreille interne.

 

 

 

Doom

 

Links

Depuis l’Intellivision, j’ai toujours aimé les jeux de golf. Links est le successeur de World Class Leader Board que j’avais pratiqué sur Amstrad CPC et Atari ST. Les digitalisations graphiques et sonores de Links sont somptueuses et ont fait de ce jeu l’un des plus beaux au moment de sa sortie.

 

 

 

Links

 

Et quelques autres jeux...

Alone in the Dark
Alone in the Dark
Prince of Persia
Commander Keen
Commander Keen

 

Wolfenstein 3D
Wolfenstein 3D
Duke Nukem
Duke Nukem
Dune
Dune

 

Indiana Jones
Indiana Jones
Monkey Island
Monkey Island
Sam & Max
Sam & Max

 

Ultima VIIII
Ultima VIII
Day of the Tentacle
Day of the Tentacle
Leisure Suit Larry 5
Leisure Suit Larry 5

 

 

 

 

 

 

Browsers

 

 

 

 

 

En 96 j’achète un modem et je commence à explorer un nouveau monde en devenir : Internet. J’achète mon premier scanner A4 et je me forme sur le tas à Quark Xpress, un logiciel de PAO, pour faire la maquette d’un journal professionnel. Je m’aperçois avec satisfaction que les notions et automatismes que j’ai acquis sur Atari sont transposables sur PC.

Quark Xpress

Libéré du service militaire, j’ai bossé sur Paris avant de regagner ma province natale.

Internet était balbutiant lorsque j’ai rejoint le club informatique de la ville qui proposait un accès numéris (RNIS) deux à trois fois plus rapide qu’un simple modem (RTC).

Après avoir organisé la première fête de l’internet dans le centre socio-culturel de Coutances, nous avons l’année suivante créé l’association Les Mulots Surfeurs (en référence au mulot de Jacques Chirac alors président de la république) dont l’objet était la diffusion entre tous ses membres des techniques et des connaissances dans le domaine du multimédia et de l'Internet. Nous avons organisé cette fête encore deux années supplémentaires dans une autre ville du département avec plus d’une soixantaine de PC connectés prêtés par une grosse entreprise locale.

A cette époque, environ 80 millions d’ordinateurs étaient connectés dans le monde. Un à deux millions en France. Cependant la curiosité était croissante. A notre petit niveau, nous faisions découvrir le "surf sur le web" à une foule de curieux. On s’émerveillait de pouvoir converser avec de parfaits inconnus à l’autre bout de la terre. Il existait même de petits jeux dans lesquels on pouvait s’affronter à plusieurs en ligne. Nous faisions partager notre enthousiasme à un public intrigué, parfois dubitatif quand nous leur expliquions que l’avenir commençait maintenant.

Les Mulots Surfeurs
Modems

Aujourd’hui où l’on est connecté en permanence, j’explique à mes enfants qu’il fallait alors une trentaine de secondes pour connecter son modem au net pour pouvoir télécharger ses mails puis éventuellement surfer sur quelques pages qui s’affichaient avec lenteur avant de se déconnecter pour ne pas trop consommer le forfait. Et oui, en plus de l'abonnement on payait en fonction du temps de connexion. Il était donc impensable d’agrémenter un site de vidéo ou de musique tant les débits étaient faibles et le temps précieux. Et quand on était sur internet, la ligne téléphonqie était occupée. Plus question d'utiliser le téléphone.

 


Sons caractéristiques

Google n’existait pas et nous utilisions notre navigateur Netscape pour faire des recherches sur des portails comme Yahoo!, Excite, Infoseek, Hotbot, Lycos et surtout AltaVista. On utilisait également Astalavista (mélange de AltaVista et Hasta La Vista) pour rechercher des cracks ou des clés pirates.

 

Kits internet

Portails

 

Les plus branchés s’étaient créés un compte Hotmail ou Yahoo! Mail pour disposer de leurs courriers en ligne. On avait nos pages perso, ancêtres des blogs, sur GeoCities, Tripod, Chez, iFrance ou Mygale (racheté plus tard par Multimania). Pour chatter, on allait sur Caramail.

Wikipedia n’existait pas et on utilisait Encarta, une encyclopédie sur CD.

Il commençait à y avoir un foisonnement de sites, souvent hideux selon nos critères d’aujourd’hui, plein de disgracieux GIF animés et de fonds criards, mais riches d’informations, de créativité et d’envies de partage.

GIF GIF GIF

 

Encarta

On avait soif de découverte et on diffusait les liens intéressants. Sans faire l’ancien combattant, le charme du web de cette époque venait du fait qu’il n’y avait pas de centre, pas de hiérarchie. Or de nos jours, pour la plupart des utilisateurs, Internet se résume à Google et Facebook : un super minitel en quelque sorte.

Mars

 

Les machines sont devenues de plus en plus puissantes et faciles à utiliser. C’est enfoncer une porte ouverte que de dire qu’internet a modifié la donne. Je l’ai réellement ressenti en juillet 1997 quand dans la pièce de notre appart qui me servait de bureau j’ai vu lentement s’afficher sur l’écran de mon PC les images hautes résolutions envoyées de Mars par la sonde Pathfinder et relayées par la NASA sur le net. Pour la première fois le détail du déroulement d’une mission spatiale était communiqué en temps réel au grand public sur internet. J’avais les paysages martiens quasiment en direct sur mon écran, c'était incroyable !

 

Internet Wizard
SVCD

Grace à mon frère qui vivait alors en Chine, j’ai découvert les lecteurs vidéo VCD/SVCD/CVD. Il s’agit de formats de disques proches du DVD avec une qualité d’image moindre mais avec pour avantage d’utiliser de simples CD-ROMs beaucoup moins chers que les supports DVD. Ce système était principalement utilisé en Asie, au Moyen-Orient et aux Pays-Bas et quasiment tous les lecteurs de DVD de salon étaient compatibles avec ces formats.

Les graveurs DVD-ROMs grand public n’existaient pas encore mais nous commencions à avoir des lecteurs abordables sur nos PC. J’ai donc commencé à "ripper" (copier) mes DVDs sur mon PC pour les convertir et graver les films sur CDs pour pouvoir en donner des copies à mon entourage.

Le magasin de location de DVD se trouvait à 15 minutes de chez moi en voiture. Quand j’ai eu un PC portable doté d’un lecteur DVD, j’allais louer un film, je le copiais sur place dans ma voiture avant de le rendre et de rentrer chez moi pour l’encoder et le graver pour pouvoir le regarder plus tard.

Vint ensuite le format DivX qui dans un premier temps ne pouvait être utilisé que sur PC avant que des lecteurs de salon n’intègrent ce format. Quand mon pote Nicolas s’est acheté le lecteur de salon Kiss DP-450 capable de lire les CDs contenant des DivX, je me suis amusé à recycler un vieux PC desktop pour en faire un lecteur équivalent que j’ai appelé par dérision Krass.

 

 

 

SVCD